Étude de cas une personnalité antisociale : cas d’un homme jamais – incarcéré

Byline : Rabia Iftikhar

Cette étude de cas tourne autour d’un homme marié de 32 ans d’âge moyen référé pour toxicomanie et comportements criminels et dans le but d’une évaluation psychologique et de la gestion de la colère. Ses symptômes répondaient aux critères du DSM-IV-TR de personnalité antisociale et d’abus de substances (APA, 2000). Ses antécédents familiaux et personnels ont servi de facteur de précipitation à la toxicomanie et aux activités criminelles. L’évaluation psychologique comprenait une évaluation informelle (examen de l’état mental, échelle des symptômes de sevrage aux opiacés et évaluations subjectives) et formelle (liste de contrôle de la psychopathie : version de dépistage, test de la main, test de la personne à l’arbre de la maison et State Trait Anger Expression Inventory (STAXI)). Les résultats de l’évaluation ont indiqué une agressivité extrême, un retrait et une attitude évasive envers son environnement, de faibles compétences interpersonnelles, un manque d’empathie ; des tendances antisociales et psychopathiques.

Le plan de gestion comprenait un entretien motivationnel, un entraînement à la relaxation, une thérapie narrative, l’écriture de lettres et des techniques de gestion de la colère et de contrôle de soi pour la dépendance aux drogues. Douze séances thérapeutiques ont indiqué une amélioration significative dans la gestion du problème d’agressivité et de contrôle des impulsions du client ainsi que de sa dépendance aux drogues. Dans l’ensemble, la thérapie est restée très efficace avec des résultats positifs satisfaisants lors de l’évaluation post-traitement.

Mots-clés : personnalité antisociale, toxicomanie, agression, culture baradari

Chaque société a sa propre culture, une distinction qui la différencie des autres sociétés. Bien que l’Islam joue le rôle le plus important dans le développement de l’infrastructure idéologique et pratique de toutes les sociétés musulmanes, chacune d’entre elles peut être reconnue distinctement en raison de ses caractéristiques particulières influencées par l’atmosphère, l’environnement, et la géographie etc de leurs régions spécifiques. Les pratiques traditionnelles, vues sous cet angle, ont indéniablement une immense valeur, mais nous devons veiller à ne pas vénérer une pratique inhérente simplement parce qu’il s’agit d’une tradition. Les principes du système de baradari montrent la véritable essence de la culture Pathan et ces règles sont suivies religieusement.

Il incorpore les pratiques majeures suivantes : « melmastia » (hospitalité et protection à chaque invité) ; « nanawati » (le droit d’un fugitif de chercher un lieu de refuge, et l’acceptation de son offre de paix de bonne foi) ; « badal » (le droit de vendetta ou de vengeance) ; « tureh » (bravoure) ; « sabar » (constance) ; « imandari » (droiture) ; « isteqam-at » (persistance) ; « ghayrat » (défense des biens et de l’honneur) ; et « namus » (défense de ses femmes) (Raza, 2004).

Monsieur G. K., homme marié de 32 ans, a été référé par son employeur en raison de son problème d’agressivité et de dépendance aux drogues. L’entretien clinique a révélé que le client appartenait à une famille Pathan et que son père était le chef du baradari, strict, abusif et agressif par nature. Son père est l’aîné de ses frères et sœurs, et tous les membres du baradari doivent donc obéir à ses règles. Sa mère est également très stricte et a le pouvoir de prendre toutes les décisions concernant les questions et les problèmes des enfants. Le problème d’agressivité du client est directement lié à ses problèmes sous-jacents de pensée extrême et d’attitude de retrait vis-à-vis de son environnement. De même, l’histoire révèle que l’environnement de son baradari lui-même provoque chez lui de telles tendances antisociales. Il a rapporté qu’il a tué son oncle parental avec le couteau quand il avait…