Abigail Williams

Auteur : Ryan Brantley

Abigail Williams est née quelque part en juillet 1680, ce qui la rend âgée d’environ onze ans autour des événements de Salem en 1692. Après la mort de ses parents lors d’un raid mené par des Amérindiens, l’orpheline Abigail Williams est allée vivre avec son oncle dans le village de Salem. Avant les événements du procès des sorcières en 1692, Abigail et d’autres filles du village auraient expérimenté des techniques de voyance en utilisant des blancs d’œufs et du verre et en regardant dans le liquide pour tenter d’apprendre quelque chose sur leur avenir. Ces tentatives de comprendre les événements du futur étaient loin d’être inconnues au sein de la société puritaine, et pour Abigail Williams, tenter de découvrir son futur mari par des moyens magiques, bien qu’interdit, était loin d’être rare.

Déposition d’Abigail Williams contre George Jacobs, Wikimedia Commons, {{PD-US}}

En janvier 1692, Abigail Williams, et sa cousine Betty Parris, la fille du révérend Samuel Parris, ont commencé à avoir un comportement étrange et ont fini par contorsionner leurs corps dans des positions étranges. Samuel Parris a alors contacté un médecin qui n’a pas pu déterminer la cause du comportement de la jeune fille. Selon les allégations, ce médecin a suggéré que la sorcellerie pouvait être la cause de leur comportement étrange et ainsi Samuel Parris a ordonné à Tituba, son esclave, de faire un gâteau de sorcière avec l’urine des filles pour tenter de contrer le sort.

Peu après l’incident du gâteau de sorcière, les filles ont porté leurs premières accusations avec d’autres filles du village qui ont également commencé à présenter des comportements étranges. Abigail apparaît en premier dans les archives judiciaires en assistant à l’audition de Mary Black et en affirmant qu’elle avait été piquée à l’estomac par son esprit. Le mois suivant, Abigail apparaît à nouveau dans les registres en affirmant que Sarah Good pratiquait la sorcellerie à son encontre. Ses accusations contre les Proctor ont conduit à la mort de John Proctor et à l’emprisonnement de sa femme. Son implication dans les procès a également conduit à la torture et à la mort de Giles Corey. Ses apparitions dans les procès de mars et d’avril se traduisent par un nombre étonnant de cinquante-sept accusations au total, dans lesquelles elle est impliquée directement, ou par son témoignage, des sorcières présumées ont été mises en détention, avant de s’estomper fin octobre, avant qu’Abigail Williams ne disparaisse à jamais des archives historiques à la fin de 1692. On peut présumer qu’elle a pu être s

enlevée par Samuel Parris en même temps que sa propre fille Betty Parris.

De nombreuses spéculations ont été faites sur les motivations d’Abigail Williams et sa motivation pour sa participation aux accusations de sorcellerie en 1692. S’il est possible qu’Abigail ait souffert d’une maladie mentale due à la mort tragique de ses parents, ou qu’elle ait été influencée par les croyances théologiques radicales de son oncle Samuel Parris, concernant le pouvoir à la fois du diable et des démons sur le monde naturel, nous ne pouvons pas dire définitivement quelles ont pu être ses motivations. Il pourrait s’agir de l’une des raisons susmentionnées, des deux, ou de motivations inconnues perdues dans les archives historiques.

Sources :

Paul S. Boyer et Stephen Nissenbaum, Salem Possessed : The Social Origins of Witchcraft (Cambridge, MA : Harvard University Press, 2003), 2.
Richard Godbeer, The Devils Dominion : Dom Magic and Religion in Early New England (Cambridge : Cambridge University Press, 2002), 31.
Godbeer, The Devils Dominion, 38.
Boyer and Nissenbaum, Salem Possessed, 2.
22 avril 1692, « Examination of Mary Black and Clearance by Proclamation », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.
29 février 1692, « Warrant for the Apprehension of Sarah Good, and Officer’s Return », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.
4 avril 1692, « Abigail Williams v. John Proctor », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.
18 avril 1692, « Mandat d’arrestation de Giles Corey, Mary Warren, Abigail Hobbs, et Bridget Bishop, avec assignation de témoins contre. Giles Cory and others, and Officer’s Return », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.
Boyer et Nissenbaum, Salem Possessed, 174.
Boyer et Nissenbaum, Salem Possessed, 171.

Documents primaires relatifs à Abigail Williams:

29 février 1692, « Warrant for the Apprehension of Sarah Good, and Officer’s Return », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.

4 avril 1692, « Abigail Williams v. John Proctor », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.

18 avril 1692, « Warrant for Apprehension of Giles Corey, Mary Warren, Abigail Hobbs, and Bridget Bishop, with Summons for Witnesses v. Giles Cory and others, and Officer’s Return », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.

22 avril 1692, « Examen de Mary Black et autorisation par proclamation », The Salem Witchcraft Papers, Volume 1 : Verbatim Transcripts of the Legal Documents of the Salem Witchcraft Outbreak of 1692.

Individus apparentés :

Mary Black (victime accusée)
Giles Corey (victime accusée)
Sarah Good (victime accusée)
Betty Parris (cousine et camarade affligée)
Samuel Parris (oncle)
Elizabeth Proctor (victime accusée)
John Proctor (victime accusée)
Tituba (esclave dans le même foyer)

.