Aréflexie

La cause la plus fréquente d’une réponse réflexe absente est la neuropathie périphérique. La neuropathie périphérique est un trouble dans lequel les nerfs fonctionnent mal parce qu’ils sont endommagés ou détruits.

Une maladie ou une blessure peut détruire ou endommager vos nerfs. Voici quelques-unes des conditions qui peuvent causer l’aréflexie :

Diabète

Les personnes atteintes de diabète peuvent subir des lésions nerveuses résultant de :

  • d’un taux élevé de sucre dans le sang maintenu sur une longue période
  • d’une inflammation
  • de problèmes au niveau des reins ou de la thyroïde (neuropathie diabétique)

Des carences en vitamines

Des carences en vitamines E, B-1, B-6 et B-12 peuvent provoquer des lésions nerveuses et entraîner une aréflexie. Ces vitamines sont essentielles à la santé des nerfs.

Syndrome de Guillain-Barré (SGB)

Dans le syndrome de Guillain-Barré, le système immunitaire attaque par erreur les cellules nerveuses saines du système nerveux périphérique. La cause exacte de cette affection n’est pas connue. On pense qu’une infection la déclenche, comme la grippe intestinale ou le virus Epstein-Barr.

Syndrome de Miller Fisher

Le syndrome de Miller Fisher est une maladie nerveuse rare. Il est parfois considéré comme une variante ou un sous-groupe du SGB. Comme le SGB, une infection virale le déclenche généralement.

Autres maladies auto-immunes

Les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques (SEP), la polyarthrite rhumatoïde (PR) ou la sclérose latérale amyotrophique (SLA), peuvent entraîner des lésions nerveuses ou tissulaires qui peuvent conduire à des réflexes faibles ou absents. Dans la sclérose en plaques, par exemple, le système immunitaire de l’organisme attaque et endommage la couche protectrice des fibres nerveuses. Cela provoque une inflammation, des lésions et des tissus cicatriciels dans le système nerveux.

Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie se produit lorsque le corps ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes. Elle peut provoquer une rétention d’eau et augmenter la pression entourant les tissus nerveux.

Lésion des nerfs ou de la moelle épinière

Un traumatisme ou une blessure physique, comme un accident de voiture ou une chute, est une cause fréquente de lésion des nerfs. Une blessure à la colonne vertébrale entraîne généralement une perte totale de sensation et de mobilité en dessous de la blessure. Cela inclut l’aréflexie. Typiquement, seuls les réflexes situés sous le niveau de la blessure sont affectés.

Toxines et trouble de la consommation d’alcool

L’exposition à des niveaux toxiques de produits chimiques ou de métaux lourds, comme le plomb ou le mercure, peut entraîner des lésions nerveuses. L’alcool peut également être toxique pour les nerfs. Les personnes qui font un usage abusif de l’alcool ont un risque plus élevé de souffrir d’une neuropathie périphérique.

Il existe également quelques troubles rares qui peuvent provoquer une aréflexie. Il s’agit notamment :

Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

Le PIDC est une affection de longue durée caractérisée par la destruction des fibres nerveuses du cerveau. La PIDC est étroitement liée au SGB. Cette affection entraîne à terme une perte des réflexes musculaires.

Syndrome d’ataxie cérébelleuse, de neuropathie et d’aréflexie vestibulaire (CANVAS)

Le syndrome de CANVAS est une maladie neurologique héréditaire à progression lente. Il entraîne avec le temps une ataxie (perte de coordination), une aréflexie et d’autres déficiences. L’âge moyen d’apparition du syndrome de CANVAS est de 60 ans.

Syndrome d’ataxie cérébelleuse, d’aréflexie, de pes cavus, d’atrophie optique et de perte auditive neurosensorielle (CAPOS)

Le syndrome CAPOS est une maladie génétique rare. Elle survient généralement chez les jeunes enfants âgés de 6 mois à 5 ans.

Le syndrome CAPOS peut se manifester après une maladie qui provoque une forte fièvre. L’enfant peut soudainement avoir du mal à marcher ou à se coordonner. Les autres symptômes comprennent :

  • faiblesse musculaire
  • perte d’audition
  • difficulté à avaler
  • mouvements oculaires inhabituels
  • aréflexie

La plupart des symptômes du syndrome CAPOS s’améliorent une fois la fièvre disparue, mais certains symptômes peuvent persister.