Biocompatibilité

  1. La définition de Dorland Medical n’est pas recommandée selon le dictionnaire Williams car elle définit uniquement la biocompatibilité comme l’absence de réponse de l’hôte et n’inclut pas les interactions souhaitées ou positives entre le tissu hôte et les biomatériaux.
  2. Cette définition est également appelée « définition de Williams » ou « définition de William ». Elle a été définie lors de la conférence de consensus I de la Société européenne des biomatériaux et peut plus facilement être trouvée dans le « Dictionnaire Williams des biomatériaux ».
  3. L’ASTM n’est pas recommandée selon le Dictionnaire Williams car elle ne se réfère qu’aux réponses locales des tissus, dans des modèles animaux.
  4. La quatrième est une expansion ou plutôt une version plus précise de la première définition notant à la fois que la faible toxicité et l’on doit être conscient des différentes exigences entre les diverses applications médicales d’un même matériau.

Toutes ces définitions traitent des matériaux et non des dispositifs. C’est un inconvénient car de nombreux dispositifs médicaux sont constitués de plus d’un matériau. Une grande partie des tests précliniques des matériaux n’est pas effectuée sur les dispositifs mais plutôt sur le matériau lui-même. Mais à un certain stade, les essais devront inclure le dispositif puisque la forme, la géométrie et le traitement de surface, etc. du dispositif affecteront également sa biocompatibilité.

‘Biocompatible’Edit

Dans la littérature, on tombe assez souvent sur la forme adjective, « biocompatible ». Cependant, selon la définition de Williams, cela n’a aucun sens car la biocompatibilité est contextuelle, c’est-à-dire que bien plus que le matériau lui-même déterminera le résultat clinique du dispositif médical dont le biomatériau fait partie. Cela souligne également l’une des faiblesses de la définition actuelle, car un dispositif médical est généralement composé de plus d’un matériau.

Des verres métalliques à base de magnésium avec ajout de zinc et de calcium sont testés comme les biomatériaux métalliques biocompatibles potentiels pour les implants médicaux biodégradables

La biocompatibilité (ou compatibilité tissulaire) décrit la capacité d’un matériau à se comporter avec une réponse appropriée de l’hôte lorsqu’il est appliqué comme prévu. Un matériau biocompatible peut ne pas être complètement « inerte » ; en fait, l’adéquation de la réponse de l’hôte est déterminante.

Sous-définitions suggéréesEdit

La portée de la première définition est si large que D Williams a essayé de trouver des sous-groupes d’applications appropriés afin de pouvoir faire des définitions plus étroites. Dans l’article du MDT de 2003, les supgroupes choisis et leurs définitions étaient :

Biocompatibilité des dispositifs implantés à long terme La biocompatibilité d’un dispositif médical implantable à long terme fait référence à la capacité du dispositif à remplir la fonction prévue, avec le degré d’incorporation souhaité dans l’hôte, sans susciter d’effets locaux ou systémiques indésirables chez cet hôte. Biocompatibilité des dispositifs implantables à court terme La biocompatibilité d’un dispositif médical placé intentionnellement dans le système cardiovasculaire à des fins diagnostiques ou thérapeutiques transitoires fait référence à la capacité du dispositif à remplir sa fonction prévue dans le sang qui circule, avec une interaction minimale entre le dispositif et le sang qui affecte négativement les performances du dispositif, et sans induire d’activation incontrôlée de cascades de protéines cellulaires ou plasmatiques. Biocompatibilité des produits d’ingénierie tissulaire La biocompatibilité d’un échafaudage ou d’une matrice pour un produit d’ingénierie tissulaire se réfère à la capacité de fonctionner comme un substrat qui supportera l’activité cellulaire appropriée, y compris la facilitation des systèmes de signalisation moléculaire et mécanique, afin d’optimiser la régénération tissulaire, sans provoquer d’effets indésirables dans ces cellules, ou induire de réponses locales ou systémiques indésirables chez l’hôte éventuel.

Dans ces définitions, la notion de biocompatibilité est liée aux dispositifs plutôt qu’aux matériaux, contrairement aux trois premières définitions. Une conférence de consensus sur les définitions des biomatériaux a eu lieu à Sorrento les 15 et 16 septembre 2005.