Deux ans de traitement par le bismesylate d’almitrine chez des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive hypoxique

Abstract

Huitante-neuf patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) hypoxique ont été recrutés dans l’étude multicentrique internationale Vectarion-VIMS d’une durée d’un an dans 4 centres, Sheffield (Royaume-Uni), et Anvers, Liège et Namur (Belgique). À la fin de l’année, les autres patients ont été invités à continuer à prendre un placebo ou du bismesylate d’almitrine (100-200 mg par jour) de la même manière en double aveugle pendant 12 mois supplémentaires. Chez les patients traités par l’almitrine, la tension artérielle moyenne en oxygène (Pao2) à la fin de la période de traitement s’est améliorée de 7,5 (0,5) kPa à 8,2 (1,3) kPa (p inférieur à 0,01) et la tension artérielle en dioxyde de carbone (Paco2) est passée de 6,1 (0,8) kPa à 5,8 (0,9) kPa (p inférieur à 0,01). Le volume expiratoire forcé en une seconde (VEMS), la capacité vitale forcée (CVF) et les mesures de l’essoufflement sont restés inchangés. Dans le groupe traité par placebo, les changements dans les variables ci-dessus n’étaient pas significatifs. Vingt-neuf patients se sont retirés du groupe almitrine avec sept décès et six cas de neuropathie périphérique, et 22 patients se sont retirés du groupe placebo avec six décès et deux cas de neuropathie périphérique. Les taux de décès entre les groupes n’étaient pas significativement différents. En conclusion, un traitement de 2 ans par l’almitrine (100-200 mg par jour) entraîne une légère amélioration persistante de la PaO2 et de la PaCO2 mais aucun bénéfice en termes de survie n’a été démontré. Les patients de cette étude ont eu une incidence élevée d’effets secondaires liés au médicament. Des schémas posologiques plus faibles devraient être étudiés.