Diagnostic du syndrome d’Angelman – Actualités du syndrome d’Angelman
Le syndrome d’Angelman est une maladie génétique grave caractérisée par des handicaps physiques et mentaux progressifs. Il partage de nombreuses caractéristiques avec des troubles plus courants comme l’autisme, la paralysie cérébrale et l’encéphalomyopathie mitochondriale, ce qui le rend difficile à diagnostiquer. Environ la moitié des patients atteints du syndrome d’Angelman sont initialement mal diagnostiqués.
Un diagnostic correct et précoce est important pour de nombreuses raisons, notamment parce que les symptômes de la maladie, comme les crises, peuvent mettre la vie en danger.
Les médecins peuvent utiliser une variété de méthodes pour diagnostiquer le syndrome d’Angelman, et celles-ci sont résumées ci-dessous.
- Évaluation clinique
- Electroencéphalogramme (EEG)
- Imagerie par résonance magnétique (IRM)
- Tomographie par émission de positons (TEP)
- Tomographie informatisée (CT)
- Tests génétiques
- Analyse cytogénétique
- Évaluer l’activité du chromosome 15
- Détecter un gène UBE3A manquant
- Éliminer la disomie uniparentale et les défauts d’empreinte
- Identifier les mutations génétiques
Évaluation clinique
Le médecin obtiendra un compte rendu détaillé des antécédents médicaux du patient, et effectuera un examen physique complet. Le syndrome d’Angelman peut être suspecté si le patient présente des retards de développement physique et mental. Les indicateurs physiques spécifiques de la maladie comprennent des problèmes de mouvement et d’équilibre, une petite taille de la tête (connue sous le nom de microcéphalie), un aplatissement de l’arrière de la tête (connu sous le nom de brachycéphalie), une hyperactivité et des sourires et des rires fréquents sans raison évidente.
Electroencéphalogramme (EEG)
Un électroencéphalogramme (EEG) est un test qui mesure les schémas électriques dans le cerveau. Les patients Angelman présentent plusieurs schémas distincts qui sont visibles grâce à ce test et que les médecins peuvent utiliser pour distinguer le syndrome d’Angelman d’autres maladies.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être utilisée pour visualiser le cerveau. Les personnes atteintes du syndrome d’Angelman peuvent avoir une quantité de matière blanche dans le cerveau inférieure à la normale (la matière blanche étant les longues fibres des cellules nerveuses). Ces fibres nerveuses sont normalement entourées et protégées par une enveloppe protéique appelée gaine de myéline – cette myélinisation est diminuée chez les patients atteints du syndrome d’Angelman.
Tomographie par émission de positons (TEP)
La tomographie par émission de positons (TEP) est un examen d’imagerie qui peut être utilisé pour visualiser le fonctionnement des tissus et des organes. Un traceur radioactif est ingéré ou inhalé par le patient, ou injecté dans le corps du patient, et une machine visualise le traceur lorsqu’il se déplace dans le corps. Dans le cas du syndrome d’Angelman, la TEP peut être utilisée pour mesurer le fonctionnement des récepteurs des molécules de signalisation dans le cerveau.
Tomographie informatisée (CT)
Une tomographie informatisée (CT) utilise un certain nombre d’images à rayons X, prises en série, pour construire un modèle en coupe transversale des os et des tissus. Les tomodensitogrammes sont souvent réalisés à un stade précoce des efforts visant à diagnostiquer le syndrome d’Angelman. Les caractéristiques distinctives de la maladie ne sont généralement pas observées par la tomodensitométrie des patients Angelman.
Tests génétiques
Le syndrome d’Angelman est causé par un gène UBE3A maternel manquant ou inactif, qui est nécessaire pour certaines fonctions neurologiques. Environ 70 % des cas de syndrome d’Angelman sont causés par une délétion dans la région du chromosome 15 maternel où réside le gène UBE3A. Dans un pourcentage plus faible de cas, le gène UBE3A maternel peut être présent mais inactif.
La cause la plus rare est un phénomène génétique connu sous le nom de disomie uniparentale paternelle, dans lequel le patient hérite de deux copies du chromosome 15 du père, de sorte qu’aucun gène UBE3A maternel n’existe dans ses cellules.
Plusieurs tests, réalisés sur des échantillons de sang, sont généralement nécessaires pour identifier le syndrome d’Angelman en raison des diverses anomalies génétiques qui peuvent être à l’origine de la maladie :
Analyse cytogénétique
Un test chromosomique standard est utilisé pour rechercher des modifications claires des chromosomes, telles que de très grandes délétions (ou morceaux d’ADN manquants), des réarrangements ou des duplications. Ce test seul n’est généralement pas assez détaillé pour diagnostiquer la maladie, mais il permet aux médecins d’écarter d’autres troubles neurologiques qui peuvent être facilement confondus avec le syndrome d’Angelman. Ce test est similaire au test général de dépistage génétique prénatal qu’une femme enceinte peut subir.
Évaluer l’activité du chromosome 15
L’activité du chromosome 15 peut être évaluée à l’aide du test de méthylation de l’ADN. Pour ce test, des parties spécifiques du chromosome 15 maternel et paternel sont marquées. Les scientifiques peuvent ainsi identifier des motifs distincts dans le chromosome et déterminer si ces motifs sont présents dans les copies maternelles ou paternelles. Si le motif maternel spécifique indique que le gène UBE3A est absent, le médecin peut conclure que le patient est atteint du syndrome d’Angelman. Un test de méthylation de l’ADN positif peut identifier environ 80 % des patients Angelman.
Détecter un gène UBE3A manquant
Une technique appelée hybridation in situ en fluorescence (FISH) ou un test d’hybridation génomique comparative (CGH) peut être utilisée pour identifier si des parties d’un chromosome sont manquantes ou ont été supprimées. Ce test doit être complété par un test de méthylation de l’ADN afin d’exclure le syndrome de Prader-Willi – un trouble nettement différent dans lequel la délétion se trouve sur le chromosome paternel.
Éliminer la disomie uniparentale et les défauts d’empreinte
Si le test de méthylation de l’ADN est positif mais que le test FISH est négatif, le médecin demandera probablement un test de réaction en chaîne par polymérase (PCR). Ce test nécessite un échantillon de sang du patient et des deux parents, afin de pouvoir déterminer l’héritage du chromosome 15 de l’enfant. S’il n’y a aucune preuve d’une copie maternelle du chromosome 15 dans l’ADN de l’enfant, le médecin diagnostiquera le patient avec le syndrome d’Angelman, avec une disomie uniparentale comme cause.
Un test PCR peut également identifier de petites mutations ou délétions dans le chromosome 15 maternel de l’enfant, appelées défauts du centre d’empreinte, qui seraient également la cause du syndrome d’Angelman. Parfois, une anomalie dans l’ADN de l’enfant peut être reliée à une altération similaire dans l’ADN de la mère. Cela indiquerait un cas inhabituel de syndrome d’Angelman hérité.
Identifier les mutations génétiques
Bien que rare, le syndrome d’Angelman peut être causé par un gène UBE3A actif avec une erreur dans la séquence d’ADN. Si tous les autres tests sont négatifs, la séquence de nucléotides, ou les blocs de construction génétique de l’ADN, dans le gène UBE3A sera examinée. Ce test est demandé pour environ 20 % des patients.
Dernière mise à jour : 03 oct. 2019
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