Donato Bramante

UrbinoEdit

Bramante est né sous le nom de Donato d’Augnolo, Donato di Pascuccio d’Antonio, ou Donato Pascuccio d’Antonio à Fermignano près d’Urbino. C’est là qu’en 1467, Luciano Laurana ajoutait au Palazzo Ducale une cour à arcades et d’autres éléments Renaissance au palais ducal de Federico da Montefeltro. L’architecture de Bramante a éclipsé ses compétences en peinture : il connaissait bien les peintres Melozzo da Forlì et Piero della Francesca, qui s’intéressaient aux règles de la perspective et aux traits illusionnistes de la peinture d’Andrea Mantegna.

MilanEdit

Vers 1474, Bramante s’installe à Milan, une ville avec une profonde tradition architecturale gothique, et construit plusieurs églises dans le nouveau style antique. Le duc, Ludovico Sforza, en fait pratiquement son architecte de cour, à partir de 1476, avec des commandes qui culminent avec le célèbre chœur en trompe-l’œil de l’église de Santa Maria presso San Satiro (1482-1486). L’espace étant limité, Bramante a réalisé une abside théâtrale en bas-relief, combinant les arts picturaux de la perspective et les détails romains. Il y a une sacristie octogonale, surmontée d’une coupole. À Milan, Bramante a également construit la tribune de Santa Maria delle Grazie (1492-99) ; parmi ses autres travaux de jeunesse, citons le cloître de Sant’Ambrogio, à Milan (1497-1498), et quelques autres constructions à Pavie et peut-être à Legnano. Cependant, en 1499, son mécène Sforza ayant été chassé de Milan par une armée française envahissante, Bramante se rend à Rome, où il est déjà connu du puissant cardinal Riario.

RomeEdit

Tempietto

À Rome, il est rapidement reconnu par le cardinal Della Rovere, qui deviendra bientôt le pape Jules II. Pour Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille ou peut-être Jules II, Bramante conçoit l’un des bâtiments les plus harmonieux de la Renaissance : le Tempietto (1502) de San Pietro in Montorio sur le Janicule. Malgré sa petite taille, la construction présente toutes les proportions rigoureuses et la symétrie des structures classiques, entourée de minces colonnes doriques et surmontée d’une coupole. D’après une gravure ultérieure de Sebastiano Serlio, Bramante avait prévu de l’installer dans une cour à colonnades. En novembre 1503, Jules engage Bramante pour la construction de la plus grande commande architecturale européenne du XVIe siècle, la reconstruction complète de la basilique Saint-Pierre. La première pierre du premier des grands piliers de la croisée est posée avec cérémonie le 17 avril 1506. Très peu de dessins de Bramante ont survécu, mais certains ont été réalisés par ses assistants, ce qui montre l’ampleur de l’équipe qui avait été constituée. La vision de Bramante pour Saint-Pierre, un plan centralisé en forme de croix grecque qui symbolisait la perfection sublime pour lui et sa génération (comparez Santa Maria della Consolazione à Todi, influencée par le travail de Bramante) fut fondamentalement modifiée par l’extension de la nef après sa mort en 1514. Le plan de Bramante prévoyait quatre grandes chapelles remplissant les espaces d’angle entre les transepts égaux, chacune étant coiffée d’une coupole plus petite entourant la grande coupole au-dessus de la croisée. Le plan original de Bramante était donc beaucoup plus romano-byzantin dans ses formes que la basilique qui a été construite. (Voir la basilique Saint-Pierre pour plus de détails.)

Bramante a également travaillé sur plusieurs autres commandes. Parmi ses premières œuvres à Rome, avant la construction de la basilique, figure le cloître (1500-1504) de Santa Maria della Pace, près de la place Navone.

Plans pour la basilique Saint-Pierre
Un projet pour Saint-Pierre superposé à un plan de la basilique antique

Plan de présentation de Bramante, sous forme de dessin de croix grecque ; tel que reconstruit par Geymüller

Le dôme, tel que prévu par Bramante

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