Effets d’éveil du bruit des cloches d’église : Extrapolation géographique des résultats d’une étude polysomnographique sur le terrain 1

Sur la base d’un modèle d’exposition-effet des réactions d’éveil (REA) par électroencéphalographie (EEG), publié précédemment, dues aux événements nocturnes de bruit de cloches d’église, ainsi que de données géocodées sur les bâtiments et la population, nous avons estimé le nombre total de réveils induits par le bruit de cloches d’église sur la population du canton de Zurich, en Suisse. Le nombre moyen calculé de réveils EEG par personne dans la région étudiée, déclenchés par la sonnerie des cloches d’église, variait entre 0 et environ 5,5 par nuit. Les résultats suggèrent que jusqu’à une distance de 120-150 m des églises, plus d’un réveil EEG supplémentaire se produit en moyenne par nuit et par personne. On estime que 2,5 à 3,5 % de la population du canton de Zurich subit au moins un réveil supplémentaire par nuit en raison du bruit des cloches d’église. Afin de fournir un outil simple d’aide à la décision aux autorités qui envisagent de limiter les sonneries de cloches la nuit sous une forme ou une autre, nous avons simulé différents scénarios pour estimer les effets de différentes mesures d’atténuation du bruit au beffroi ainsi que les effets de différentes durées et positions des périodes de suspension des sonneries nocturnes. Le nombre de réveils pourrait être réduit de plus de 99 % en suspendant, par exemple, la sonnerie des cloches de l’église entre minuit et 6 heures du matin. Une réduction du nombre de réveils d’environ 75 pour cent pourrait être obtenue en réduisant les niveaux de pression acoustique des cloches de 5 dB.