Efficacité et sécurité de l’apixaban par rapport au rivaroxaban pour les patients atteints de fibrillation auriculaire en pratique courante : Une étude de cohorte

Contexte : L’apixaban et le rivaroxaban sont les anticoagulants oraux directs les plus couramment prescrits aux adultes atteints de fibrillation auriculaire, mais les données en tête-à-tête comparant leur sécurité et leur efficacité font défaut.

Objectif : Comparer la sécurité et l’efficacité de l’apixaban par rapport au rivaroxaban pour les patients atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire.

Conception : Étude de cohorte rétrospective, à comparateur actif, pour les nouveaux utilisateurs.

Cadre : Une base de données de réclamations de soins de santé commerciaux à l’échelle nationale des États-Unis du 28 décembre 2012 au 1er janvier 2019.

Patients : Adultes nouvellement prescrits d’apixaban (n = 59 172) ou de rivaroxaban (n = 40 706).

Mesures : Le résultat primaire d’efficacité était un composite d’accident vasculaire cérébral ischémique ou d’embolie systémique. Le résultat primaire de sécurité était un composite d’hémorragie intracrânienne ou de saignement gastro-intestinal.

Résultats : 39 351 patients nouvellement prescrits d’apixaban ont été appariés par score de propension à 39 351 patients nouvellement prescrits de rivaroxaban. L’âge moyen était de 69 ans, 40% des patients étaient des femmes, et le suivi moyen était de 288 jours pour les nouveaux utilisateurs d’apixaban et de 291 jours pour les nouveaux utilisateurs de rivaroxaban. Le taux d’incidence de l’accident vasculaire cérébral ischémique ou de l’embolie systémique était de 6,6 pour 1000 personnes-années chez les adultes à qui l’on avait prescrit de l’apixaban, contre 8,0 pour 1000 personnes-années chez ceux à qui l’on avait prescrit du rivaroxaban (hazard ratio , 0,82 ; différence de taux, 1,4 événements de moins pour 1000 personnes-années). Les adultes à qui l’on a prescrit l’apixaban ont également présenté un taux plus faible de saignements gastro-intestinaux ou d’hémorragies intracrâniennes (12,9 pour 1000 personnes-années) par rapport à ceux à qui l’on a prescrit le rivaroxaban (21,9 pour 1000 personnes-années), ce qui correspond à un HR de 0,58 (IC, 0,52 à 0,66) et à une différence de taux de 9,0 événements de moins pour 1000 personnes-années (IC, 6,9 à 11,1).

Limitation : Facteurs de confusion non mesurés, données de laboratoire incomplètes.

Conclusion : Dans le cadre des soins de routine, les adultes atteints de fibrillation auriculaire à qui l’on a prescrit de l’apixaban avaient un taux plus faible à la fois d’accident vasculaire cérébral ischémique ou d’embolie systémique et de saignement par rapport à ceux à qui l’on a prescrit du rivaroxaban.