La classification de la sténose aortique par les schémas de débit et de gradient fournit des indications sur la physiopathologie de la maladie
Différents schémas de débit et de gradient valvulaire peuvent conduire à une incertitude diagnostique sur la gravité de la sténose aortique (SA). Des patients consécutifs présentant une SA sévère (surface valvulaire <1 cm(2)) ont subi une échocardiographie et une tomodensitométrie. Les patients ont été classés en 4 groupes (haut gradient/débit normal, haut gradient/débit faible, bas gradient/débit normal et bas gradient/débit faible). Le faible débit était défini comme un indice de volume systolique <35 mL/m(2) et le faible gradient comme un gradient aortique moyen <40 mm Hg. La calcification de la valve aortique (AVC) a été calculée à l’aide du score d’Agatston. Sur 181 patients, 56, 30, 46 et 49 présentaient une HGNF, une HGLF, une LGNF et une LGLF avec une AVC médiane de 2048, 2015, 1366 et 1178 AU/m(2) (P < .0001) et une impédance valvuloartérielle de 4,5, 6,4, 4,2 et 5,9, respectivement (P < .0001). Parmi les patients atteints de LGLF, la CVM était plus faible chez les patients présentant une fraction d’éjection ventriculaire gauche préservée que chez ceux présentant une fraction d’éjection ventriculaire gauche réduite (1018 vs 2550 AU/m(2) ; P < .0001), mais l’impédance valvuloartérielle était similaire (P = .33). La SA LGLF avec fraction d’éjection préservée est associée à une CVA plus faible et peut identifier les patients présentant une SA moins sévère en association avec une réponse ventriculaire adaptative à une postcharge élevée.