Métabolisme de l’acétoïne chez les bactéries
L’acétoïne est un métabolite physiologique important excrété par de nombreux microorganismes. L’excrétion de l’acétoïne, qui peut être diagnostiquée par le test de Voges Proskauer et sert de marqueur de classification microbienne, a ses significations physiologiques vitales pour ces microbes, principalement en évitant l’acification, en participant à la régulation du rapport NAD/NADH et en stockant le carbone. L’anabolisme bien connu de l’acétoïne fait intervenir l’α-acétolactate synthase et l’α-acétolactate décarboxylase ; cependant, son catabolisme suscite encore des divergences de vues, bien qu’il ait fait l’objet d’une grande attention et que de grandes avancées aient été réalisées. Les découvertes actuelles sur la répression du catabolite du carbone médiée par la protéine A de contrôle du catabolite (CcpA) pourraient permettre de mieux comprendre le mécanisme de contrôle chez les bactéries. Dans cette revue, nous examinons d’abord les voies de synthèse de l’acétoïne et leurs significations et pertinences physiologiques ; puis nous discutons de la relation entre les deux voies conflictuelles de clivage de l’acétoïne, les enzymes du système enzymatique de l’acétoïne déshydrogénase, les principaux gènes impliqués dans la dégradation de l’acétoïne, et la voie de répression du catabolite de l’acétoïne médiée par la CcpA ; enfin, nous discutons des progrès du génie génétique concernant les applications. A ce jour, il s’agit de la première revue intégrée sur le métabolisme de l’acétoïne chez les bactéries, notamment en ce qui concerne les aspects cataboliques. L’appréhension de la génération et de la dissimilation de l’acétoïne chez les bactéries permettra de mieux comprendre les stratégies microbiennes dans la lutte pour les ressources, ce qui permettra par conséquent de mieux utiliser ces microbes.