Réaction d’Arthus
La réaction d’Arthus implique la formation in situ de complexes antigène/anticorps après l’injection intradermique d’un antigène. Si l’animal/patient a été préalablement sensibilisé (possède des anticorps circulants), une réaction d’Arthus se produit. Typique de la plupart des mécanismes de l’hypersensibilité de type III, Arthus se manifeste par une vascularite locale due au dépôt de complexes immuns à base d’IgG dans les vaisseaux sanguins dermiques. L’activation du complément entraîne principalement le clivage des protéines solubles du complément formant C5a et C3a, qui activent le recrutement des PMN et la dégranulation locale des mastocytes (nécessitant la fixation du complexe immun sur FcγRIII), entraînant une réponse inflammatoire. Une nouvelle agrégation des processus liés aux complexes immuns induit une nécrose fibrinoïde locale avec une thrombose aggravant l’ischémie dans les parois des vaisseaux tissulaires. Le résultat final est une zone localisée de rougeur et d’induration qui dure généralement un jour ou deux.
Des réactions arthritiques ont été peu fréquemment rapportées après des vaccinations contenant des anatoxines diphtérique et tétanique. Description du CDC :
Les réactions d’arthus (réactions d’hypersensibilité de type III) sont rarement rapportées après une vaccination et peuvent survenir après des vaccins contenant de l’anatoxine tétanique ou de l’anatoxine diphtérique. Une réaction d’Arthus est une vascularite locale associée à un dépôt de complexes immuns et à une activation du complément. Les complexes immuns se forment dans un contexte de forte concentration locale d’antigènes vaccinaux et de forte concentration d’anticorps circulants. Les réactions arthritiques se caractérisent par une douleur intense, un gonflement, une induration, un œdème, une hémorragie et, parfois, une nécrose. Ces symptômes et signes surviennent généralement 4 à 12 heures après la vaccination. L’ACIP a recommandé que les personnes ayant présenté une réaction d’Arthus après une dose de vaccin contenant de l’anatoxine tétanique ne reçoivent pas de Td plus fréquemment que tous les 10 ans, même pour la prophylaxie du tétanos dans le cadre du traitement des plaies.