RevueLesions malignes du maxillaire antérieur

La crête alvéolaire antérieure du maxillaire est un site fréquent de pathologie, la plupart impliquant l’os sous-jacent et facilement observable radiologiquement. Bien qu’une grande partie de cette maladie se présente sous la forme de radiotransparences uniloculaires bien définies adjacentes aux apex des dents antérieures non vitales, constituant ainsi des radiotransparences périapicales d’origine inflammatoire (PRIO), une minorité reflète une maladie plus grave telle qu’une néoplasie. Les plus graves de ces dernières sont les tumeurs malignes, le plus souvent des carcinomes spinocellulaires (CSC). Bien que la majorité des CSC proviennent de la muqueuse buccale ou nasale et envahissent secondairement l’os sous-jacent, une partie d’entre eux proviennent des restes épithéliaux de l’odontogenèse dans l’alvéole. Ces lésions doivent être facilement distinguées d’autres lésions bénignes plus courantes, ainsi que des lymphomes non hodgkiniens (LNH). Ces derniers ont été signalés comme apparaissant dans l’alvéole en plus de leurs sites nodaux et extranodaux plus habituels. Les tumeurs malignes plus rares qui peuvent survenir dans le maxillaire antérieur sont abordées dans le texte avec une référence particulière à l’édition 2017 de la classification des tumeurs de la tête et du cou de l’Organisation mondiale de la santé.