HEPHAISTOS AMOURS

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Traduction

Hêphaistos

Epellation latine

Hephaestus

Traduction

Vulcan

Hephaestus et la naissance d'Athéna | Athénienne noir-.figure kylix C6e B.J.-C. | British Museum, Londres
Héphaïstos et la naissance d’Athéna, kylix athénien à figure noire C6e av, British Museum

HEPHAISTOS était le dieu olympien du feu, des forgerons, des artisans, de la métallurgie et de la taille de pierre.

Cette page décrit les liaisons du dieu. Certaines d’entre elles n’apparaissent que dans les généalogies anciennes, sans histoire d’accompagnement. Les deux plus célèbres de ses « amours » étaient les déesses Aphrodite et Athéna. La première était sa femme infidèle qui avait une liaison avec le dieu Arès. La seconde repoussa son agression sexuelle entraînant la fécondation accidentelle de la Terre (Gaia).

(1) AMOURS DIVINS (DÉSIES)

AGLAÏA (Aglaé) La déesse de la gloire et l’une des trois Kharites. Elle épousa Héphaistos après son divorce avec Aphrodite et lui donna plusieurs filles divines : Eukleia, Eutheme, Euthenia et Philophrosyne.

APHRODITE La déesse de l’amour et de la beauté fut la première épouse d’Héphaistos. Il divorça d’elle suite à une relation amoureuse adultère avec son frère Arès, à qui elle avait donné plusieurs enfants.

ATHENA La déesse de la guerre et de la sagesse repoussa une tentative de viol par le dieu Héphaistos, peu après son divorce d’Aphrodite. Elle essuya les fluides du dieu sur sa jambe et les jeta sur la terre (Gaia) qui conçut et donna naissance à un fils Erikhthonios. Athéna se sentit une certaine responsabilité pour cet enfant et l’éleva comme le sien dans le temple de l’Akropolis.

GAÏA (Gaea) La déesse de la terre fut accidentellement fécondée par la semence d’Héphaistos, quand Athéna jeta le sperme du dieu sur le sol après sa tentative de viol.

PERSEPHONE Les dieux Héphaistos, Arès, Hermès et Apollon ont tous courtisé Perséphone avant son mariage avec Haïdès. Déméter rejeta tous leurs cadeaux et cacha sa fille loin de la compagnie des dieux.

(2) AMOURS SEMI-DIVINS (NYMPHS)

AITNA (Aetna) La déesse-nymphe du mont Aitna (Etna) en Sicile (Italie du Sud) aimée par le dieu Héphaistos. Elle lui donna une fille, Thaleia.

KABEIRO (Cabeiro) Nymphe marine de l’île de Lemnos (Égée grecque) aimée d’Héphaistos qui lui donna plusieurs fils et filles appelés les nymphes Kabeiroi et les Kabeirides.

(3) AMOURS MORTAUX (FEMMES)

ANTIKLEIA (Anticleia) Femme d’Epidauros en Argolis (Grèce méridionale) qui a porté à Héphaistos un fils – le bandit Périphète.

ATTHIS Une princesse d’Attika (Grèce méridionale) qui, selon certains, fut aimée du dieu Héphaistos et lui donna un fils Erikhthonios (cependant, selon la plupart des récits, l’enfant était un fils d’Héphaistos et de Gaia la Terre).

OKRESIA (Ocresia) Une princesse de Rome et du Latium (Italie centrale) qui a porté à Héphaistos (Volcanos) un fils Servius Tullius.

Citations de la littérature classique

Sénèque, Phèdre 185 (trad. Miller) (tragédie romaine C1 de notre ère) :
« Ce dieu ailé règne sans pitié sur toute la terre et enflamme Jove lui-même, blessé par des feux inextinguibles. Gradivus , le dieu guerrier, a senti ces flammes ; ce dieu les a senties qui façonne les foudres à trois fourches, oui, celui qui tend les fournaises ardentes qui font toujours rage sous les sommets d’Aetna est enflammé par un feu aussi petit que celui-ci. »

HEPHAESTUS AIME : APHRODITE

LOCALE : Mont Olympos (demeure des dieux)

I. HEPHAISTOS GAGNE APHRODITE

L’histoire du Mariage d’Héphaistos et d’Aphrodite peut être reconstituée à partir de fragments de textes et de peintures de vases grecs anciens, comme le Vase François :–

Héphaistos fut chassé du ciel par sa mère Héra à sa naissance, car elle avait honte de porter un fils infirme. Il fut sauvé par les déesses Thétis et Eurynome qui prirent soin de lui dans une grotte sur les rives du fleuve Okeanos où il grandit pour devenir un habile forgeron. Furieux de la façon dont sa mère le traitait, Héphaistos envoya des cadeaux aux dieux d’Olympos, dont un trône d’or pour Héra. Lorsque la déesse s’est assise sur ce siège maudit, elle a été attachée rapidement.
Zeus a adressé une pétition aux dieux pour aider à libérer Héra de sa situation difficile, offrant la déesse Aphrodite en mariage à celui qui pourrait ramener Héphaistos à Olympos. Aphrodite accepta cet arrangement en croyant que son bien-aimé Arès, le dieu de la guerre, l’emporterait.
Arès tenta de prendre d’assaut la forge d’Héphaistos, muni d’armes, mais fut repoussé par le divin Forgeron avec une pluie de métal enflammé (Libanius Narration 7, non cité actuellement ici).
Dionysos fut le suivant à approcher Héphaistos, mais au lieu de la force, il suggéra qu’Héphaistos pourrait lui-même revendiquer Aphrodite s’il retournait volontairement à l’Olympe et libérait Héra. Le dieu fut satisfait du plan et monta au Ciel avec Dionysos, libéra sa mère et épousa la déesse de l’amour réticente.

Homer, Odyssée 8. 267 ff (trad. Shewring) (épopée grecque C8e av. J.-C.) :
« Les cadeaux de fiançailles que je lui ai accordés pour sa fille dévergondée… »

Quintus Smyrnaeus, Chute de Troie 2. 180 ff (trad. Way) (épopée grecque C4e ap. J.-C.) :
« Un calice profond et large…. . une immense coupe d’or… voilà ce que le rusé orfèvre des dieux apporta à Zeus, son chef-d’œuvre, quel temps le Puissant en puissance à Héphaistos donna pour épouse la reine Kyprienne… »

Pausanias, Description de la Grèce 1. 20. 3 (trad. Jones) (carnet de voyage grec C2e A.D.) :
« Il y a des peintures ici – Dionysos amenant Héphaistos au ciel. Une des légendes grecques raconte qu’Héphaistos, à sa naissance, fut jeté à terre par Héra. Pour se venger, il envoya en cadeau une chaise en or avec des entraves invisibles. Quand Héra s’assit, elle fut retenue, et Héphaistos refusa d’écouter un autre des dieux que Dionysos – en qui il avait la plus entière confiance – et après l’avoir rendu ivre, Dionysos le ramena au ciel. »

Pseudo-Hyginus, Fabulae 166 (trad. Grant) (mythographe romain C2e ap. J.-C.) :
« Quand le père Liber l’eut ramené ivre au conseil des dieux, il ne put refuser ce devoir filial . Il obtint alors de Jove la liberté de choisir, pour obtenir d’eux tout ce qu’il voulait. C’est pourquoi Neptunus , parce qu’il était hostile à Minerve , incita Volcanus à demander Minerve en mariage. »

Suidas s.v. Deimos (trans. Suda On Line) (lexique grec byzantin C10e A.D.) :
« Deimos (Peur) : et Phobos (Effroi) et Kydoimos (Din de guerre), assistants d’Arès, les fils de la guerre ; eux aussi ont expérimenté ce qu’Arès a fait, après qu’Héphaistos n’ait pas été effrayé par eux. »

Sur le vase François (vase athénien à figures noiresC6e av. J.-C.) Héra est représentée coincée sur le trône, les mains levées, impuissante, tandis qu’Arès, qui a échoué, est assis dans une pose humble, Athéna le regardant avec mépris. Pendant ce temps, Dionysos, entre, conduisant la mule sur laquelle est assis Héphaistos, vers Aphrodite qui attend comme le prix du mariage.

II. APHRODITE COMME FEMME D’HEPHAISTOS

Apollonius Rhodius, Argonautica 3. 36 et suivants (trad. Rieu) (épopée grecque C3rd av. J.-C.) :
« Le palais d’Aphrodite, que son boiteux consort Héphaistos avait construit pour elle lorsqu’il l’avait prise pour épouse des mains de Zeus. Ils entrèrent dans la cour et s’arrêtèrent sous la véranda de la chambre où la déesse dormait avec son seigneur et maître. »

Apollonius Rhodius, Argonautica 1. 850 et suivants :
« Kypris , la déesse du désir, avait fait sa douce œuvre dans leurs cœurs . Elle souhaitait plaire à Héphaistos, le grand Artificier, et sauver son île de Lemnos pour qu’elle ne manque plus jamais d’hommes… « . La ville entière était animée par des danses et des banquets. L’odeur des holocaustes emplissait l’air ; et de tous les immortels, c’était au glorieux fils d’Héra, Héphaistos, et à Kypris elle-même que leurs chants et leurs sacrifices étaient destinés à plaire. »

Virgile, Enéide 8. 372 ff (trad. Day-Lewis) (épopée romaine C1st av. J.-C.) :
« Vénus … parlait à son mari, Volcanos , alors qu’ils étaient couchés dans leur chambre à coucher dorée, insufflant dans les mots toute sa séduction divine . . . Comme Volcanos n’obtempérait pas immédiatement, la déesse l’enlaça doucement dans des bras de neige, le caressant ici et là. Soudain, il perçut l’étincelle familière et sentit la chaleur ancienne pénétrer dans sa moelle, traverser son corps, le faire fondre, comme il arrive souvent qu’un coup de tonnerre déclenche une déchirure enflammée qui escalade le nuage sombre, une traînée de feu frémissante. Satisfaite de ses ruses et consciente de sa beauté, Vénus les sentait faire leur effet. Volcanus, sous l’emprise éternelle de l’amour… En disant cela, il donna à sa femme l’amour qu’il brûlait de lui donner ; puis il sombra dans un sommeil apaisant, détendu sur sa poitrine. »

III. APHRODITE BARRE DES ENFANTS À SON PARAMOUR ARES

Nonnus, Dionysiaca 5. 88 ff (trans. Rouse) (épopée grecque C5e A.D.) :
« Aphrodite souhaitant ravir Arès dans la profonde sagacité de son esprit, serra un collier d’or montrant place autour du cou rougissant de la jeune fille , un travail habile d’Héphaistos serti de pierres précieuses étincelantes dans un raffinement magistral. Il l’avait confectionné pour son épouse kypriote, un cadeau pour son premier aperçu de l’Archer Eros (Amour). Car l’époux aux genoux lourds s’était toujours attendu à ce que Kythereia lui donne un fils boiteux, ayant l’image de son père dans ses pieds. Mais sa pensée se trompait ; et quand il vit un fils aux pieds entiers, brillant d’ailes comme Hermès, le fils de Maia, il fit ce magnifique collier. »

IV. ARES & APHRODITE Pris au piège d’HEPHAISTOS

Homer, Odyssée 8. 267 ff (trans. Shewring) (épopée grecque C8e av. J.-C.) :
« Démodokos frappa sa lyre et commença une chanson séduisante sur les amours d’Arès et d’Aphrodite, comment d’abord les couchèrent ensemble secrètement dans la demeure d’Héphaistos. Arès avait offert de nombreux cadeaux à la divinité enguirlandée et couvert de honte le lit conjugal du seigneur Héphaistos. Mais Hélios (le dieu du soleil) les avait vus dans leur badinage et s’était empressé de le dire à Héphaistos ; pour lui, la nouvelle était aussi amère que le fiel, et il se dirigea vers sa forge, ruminant sa vengeance. Il posa la grande enclume sur sa base et se mit à forger des chaînes qui ne pouvaient être ni brisées ni déchirées et qui étaient destinées à lier les amoureux. Tel fut le dispositif qu’il fit dans son indignation contre Arès, et après l’avoir fait, il se rendit dans la chambre où reposait son lit ; tout autour des montants du lit, il laissa tomber les chaînes, tandis que d’autres en abondance pendaient aux poutres du toit, légères comme de la soie et invisibles pour les dieux bénis eux-mêmes, tant la fabrication avait été habile. Lorsque le piège autour du lit fut terminé, il fit mine de partir pour Lemnos, la ville au site agréable, qu’il aimait plus que tout autre endroit sur terre. Arès, dieu des rênes d’or, n’était pas un observateur aveugle. Après avoir vu partir Héphaistos, il s’approcha lui-même de la demeure du grand artisan, se languissant de l’amour de Kytherea. Quant à elle, elle revenait du palais du puissant Zeus son père, et était assise dans la maison quand Arès y entra. Il lui prit la main et lui parla ainsi :  » Viens, ma chérie, allons nous coucher et prenons ensemble nos délices. Héphaistos n’est plus ici ; à l’heure qu’il est, je pense qu’il a pris le chemin de Lemnos, pour rendre visite aux Sintiens au langage grossier.’
Il parlait ainsi, et dormir avec lui était une pensée bienvenue pour elle. Ils allèrent donc au lit et s’y couchèrent, mais les chaînes rusées de Polyphron (rusé) Héphaistos les enveloppèrent, et ils ne purent ni lever leurs membres ni les déplacer du tout ; ainsi ils virent la vérité quand il n’y eut plus d’échappatoire. Pendant ce temps, le dieu artisan boiteux (periklytos Amphigueeis) s’approchait ; il avait rebroussé chemin avant la terre de Lemnos, depuis que l’observation d’Hélios (le dieu soleil) lui avait tout dit. Il s’approcha de sa maison et s’arrêta sous le porche ; une colère sauvage s’empara de lui et il poussa un rugissement hideux en criant à tous les dieux : « Venez, Père Zeus ; venez, vous tous, immortels bénis, avec lui ; voyez ce qui s’est passé ici – il n’y a pas lieu de rire ni d’être indulgent. Aphrodite avait Zeus pour père ; parce que je suis boiteux, elle n’a cessé de m’outrager et de donner son amour au destructeur Arès, puisqu’il est beau et sain de pied et que je suis infirme de naissance ; mais c’est à mes deux parents qu’il faut en vouloir, et à personne d’autre, et je voudrais qu’ils ne m’aient jamais engendré. Vous verrez maintenant les deux amants enlacés dans mon lit ; leur vue me fait mal au coeur. Pourtant, je doute de leur désir de s’y reposer plus longtemps, aussi amoureux qu’ils soient. Ils vont bientôt se défaire de leur posture là ; mais mes chaînes astucieuses les retiendront tous les deux jusqu’à ce que son père Zeus m’ait rendu tous les cadeaux de fiançailles que je lui ai accordés pour sa fille dévergondée ; beauté elle a, mais aucun sens de la honte.’
C’est ainsi qu’il parla, et les dieux vinrent se presser là devant la maison au sol d’airain. Poséidon, le soutien de la terre, vint, ainsi qu’Hermès, le puissant coureur, et le seigneur Apollon, qui tire de loin ; mais les déesses, toutes, restèrent à l’intérieur des portes, par pure honte. Ainsi donc, les dieux généreux se tenaient à l’entrée. Des rires qu’ils ne pouvaient étouffer s’élevèrent sur les lèvres de ces êtres heureux, tandis qu’ils fixaient leurs regards sur le stratagème d’Héphaistos, et que, jetant un coup d’œil chacun à son voisin, ils disaient quelques mots comme ceux-ci :  » Les mauvaises actions ne prospèrent jamais ; le rapide après tout est dépassé par le lent ; voici Héphaistos le lent et l’estropié, et cependant par sa ruse il a vaincu le plus rapide de tous les dieux olympiens, et Arès doit payer la peine d’un adultère. …
Pour Poséidon, il n’y avait pas de quoi rire ; il ne cessait d’implorer le maître forgeron Héphaistos dans l’espoir qu’il laisse partir Arès. Il s’exprimait en termes pressants :  » Laisse-le partir ; je promets qu’il paiera intégralement la juste peine que tu demandes – paie en présence de tous les dieux.’
Mais le grand artisan boiteux lui répondit :  » Poséidon, Soutien de la Terre, ne me demande pas cela. Les promesses faites à des gens sans confiance sont des promesses sans confiance. Si Arès s’en va, libéré de ses chaînes et de sa dette, que se passera-t-il ? Pourrais-je t’enchaîner en présence de tous les dieux ?’
Poséidon qui fait trembler la terre répond : ‘Héphaistos, si en effet Arès renie sa dette et s’échappe ailleurs, je paierai moi-même ce que tu demandes.’
Alors le grand artisan boiteux (periklytos Amphigueeis) lui répond : ‘Je ne dois pas et ne peux pas te refuser maintenant,’ et sur ce, il défait les chaînes, aussi puissantes qu’elles se soient révélées. Ainsi libérés, les amants se levèrent et partirent aussitôt ; Arès s’en alla vers Thrace, et Aphrodite l’amoureuse du rire vers Paphos en Kypros. »

Plato, République 390b (trad. Shorey) (philosophe grec C4e av. J.-C.) :
 » Il ne leur sera pas non plus utile d’entendre parler de l’enchaînement d’Arès et d’Aphrodite par Héphaistos pour un motif similaire… « 

Quintus Smyrnaeus, Fall of Troy 14. 40 et suivants (trans. Way) (épopée grecque C4e ap. J.-C.) :
« La joue flétrie par la honte, comme la reine de l’amour, quand les habitants du ciel la voyaient enlacée dans les bras d’Arès, honteuse aux yeux de tous du lit nuptial, prise au piège des myriades de travaux d’Héphaistos… : emmêlée là, elle gisait dans l’agonie de la honte, tandis que se pressait autour de la Bienheureuse, et là se tenait le propre Héphaistos : car il est redoutable pour les épouses d’être vues par les yeux des maris en train de faire l’acte de la honte. »

Philostrate, Vie d’Apollonios de Tyane 7. 26 (trad. Conybeare) (biographie grecque C1 à II A.D.) :
 » récitez vos rhapsodies… et racontez-leur comment…. Arès, le plus belliqueux des dieux, fut d’abord enchaîné dans le ciel par Héphaistos. »

Pseudo-Hyginus, Fabulae 148 (trad. Grant) (mythographe romain C2e ap. J.-C.) :
« Lorsque Volcanus sut que Vénus couchait secrètement avec Mars , et qu’il ne pouvait s’opposer à sa force, il fit une chaîne d’adamant et la mit autour du lit pour attraper Mars par astuce. Lorsque Mars arriva au rendez-vous, il tomba avec Vénus dans le piège et ne put s’en sortir. Lorsque Sol (le Soleil) rapporta cela à Volcanus, il les vit gisant nus, et convoqua tous les dieux qui virent. En conséquence, la honte effraya Mars pour qu’il ne fasse pas cela. De leur étreinte naquit Harmonia, à qui Minerve et Volcanus donnèrent en cadeau une robe « trempée dans les crimes ». A cause de cela, leurs descendants sont clairement marqués comme malheureux. »

Ovide, Métamorphoses 4. 170 et suivants (trad. Melville) (épopée romaine C1 avant J.-C. à C1 après J.-C.) :
« Sol (le Soleil) est censé avoir été le premier à voir l’adultère de Vénus avec Mars : Sol est le premier à voir toutes choses. Choqué par ce spectacle, il raconta au mari de la déesse, Junonigena , comment il était cocu où. Alors le cœur de Volcanus s’effondra, et de ses mains habiles de forgeron tomba aussi l’ouvrage qu’il tenait. Il forgea aussitôt un filet, une maille de bronze aux mailles les plus fines, trop fine pour être vue, un triomphe que n’égalent pas les plus fins fils de soie ou la toile que l’araignée tisse sous la poutre des chevrons. Il l’a façonné pour qu’il réponde au moindre contact ou au moindre mouvement, puis avec une habileté subtile, il l’a disposé autour du lit. Ainsi, lorsque sa femme s’allongea avec son amant, les mailles de son mari, si habilement conçues, les emprisonnèrent tous deux pendant qu’ils s’embrassaient. Aussitôt, Lemnius ouvrit les portes d’ivoire et fit entrer les dieux. Les deux gisaient là, hargneux dans leur honte. Les dieux n’étaient pas mécontents, l’un d’eux priait pour une telle honte. Ils rirent et rirent ; le joyeux épisode fut longtemps le récit le plus choisi pour faire le tour du ciel. »

Virgile, Géorgiques 4. 345 et suivants (trad. Fairclough) (bucolique romain C1 avant J.-C.) :
« Parmi ceux-ci, Clymène racontait les soins déconcertés de Vulcain, les ruses et les joies volées de Mars… »

Statius, Silvae 1. 2. 51 (trad. Mozley) (poésie romaine C1st A.D.) :
« Il était une fois, là où la région laiteuse est placée dans un ciel tranquille, couchée la gentille Vénus dans sa charmille, d’où la nuit s’était enfuie depuis peu, faible dans la rude étreinte de son seigneur gétique…. Lasse, elle repose sur ses coussins, là où jadis les chaînes lemniennes se glissaient sur le lit et le retenaient, apprenant son coupable secret. »

Suidas s.v. Moixagria (trans. Suda On Line) (lexique grec byzantin C10e A.D.) :
« Moixagria (amende d’adultère) : L’amende pour adultère, payée par l’homme pris un adultère. »

Suidas s.v. Helios :
« 
Helios : Après la mort de Hephaistos , le roi d’Égypte, Helios son fils prit le pouvoir . . . Hélios, donc, maintint les lois de son père, et dénonça sa femme quand il découvrit qu’elle s’était débauchée. Homère changea cela pour le rendre poétique, disant que le soleil (hélios) exposa le fait qu’Aphrodite avait couché avec Arès, appelant son désir « Aphrodite » et le soldat qui fut surpris avec elle « Arès » »

V. HEPHAISTOS DIVORCE APHRODITE

Homer, Odyssée 8. 267 ff (trad. Shewring) (épopée grecque C8e av. J.-C.) :
« Coupé au cœur, il s’approcha de sa maison et s’arrêta à l’intérieur du porche ; une colère sauvage s’empara de lui, et il rugit hideusement, criant à tous les dieux : « Venez, Père Zeus ; venez, vous tous, immortels bénis avec lui ; voyez ce qui est arrivé ici… ». . . Vous allez voir les deux amants maintenant qu’ils sont enlacés dans mon lit ; leur vue me rend malade. Pourtant, je doute de leur désir de rester là plus longtemps, aussi amoureux qu’ils soient. Ils ne tarderont pas à y défaire leur posture ; mais mes chaînes rusées les retiendront tous deux jusqu’à ce que son père Zeus m’ait rendu tous les cadeaux de fiançailles que je lui ai accordés pour sa fille dévergondée ; beauté qu’elle a, mais aucun sens de la honte.' »

Pseudo-Apollodore, Bibliotheca 3. 187 (trad. Aldrich) (mythographe grec C2e ap. J.-C.) :
« Athéna se rendit chez Héphaistos parce qu’elle voulait lui fabriquer des armes. Mais lui, abandonné par Aphrodite, se laissa exciter par Athéna, et se mit à la poursuivre tandis qu’elle fuyait devant lui. »

Nonnus, Dionysiaca 5. 562 et suivants (trad. Rouse) (épopée grecque C5e ap. J.-C.) :
« L’Héphaïstos lemnien tendait un curieux collier de plusieurs couleurs, de fabrication nouvelle et respirant encore la fournaise, pauvre clochard ! Car il avait déjà, bien que malgré lui, rejeté son ancienne épouse Aphrodite, lorsqu’il l’avait aperçue en train de se déchaîner avec Arès. »

VI. HEPHAISTOS S’AVANCE SUR LA FILLE D’APHRODITE HARMONIA

Statius, Thebaid 2. 265 ff (trans. Mozley) (épopée romaine C1st A.D.) :
« Le Lemnien , ainsi qu’ils le croyaient autrefois, longtemps affligé de la tromperie de Mars et voyant qu’aucun châtiment n’entravait l’armure divulguée, et que les chaînes vengeresses n’enlevaient pas l’offense, a fait ceci pour Harmonia le jour de ses noces pour être la gloire de son douaire. »

Nonnus, Dionysiaca 5. 88 ff (trans. Rouse) (épopée grecque C5e A.D.) :
« Aphrodite souhaitant ravir Arès dans la profonde sagacité de son esprit, a serré un collier d’or montrant place autour du cou rougissant de la jeune fille , un travail habile de Hephaistos serti de pierres précieuses étincelantes dans un raffinement magistral. Il l’avait confectionné pour son épouse kypriote, un cadeau pour son premier aperçu de l’Archer Eros (Amour). Car l’époux aux genoux lourds s’était toujours attendu à ce que Kythereia lui donne un fils boiteux, ayant l’image de son père dans ses pieds. Mais sa pensée était erronée ; et quand il vit un fils aux pieds entiers, brillant d’ailes comme Hermès, le fils de Maia, il fit ce magnifique collier. »

Pour le MYTHE de la malédiction d’Héphaistos sur Harmonia, voir Colère d’Héphaïstos : Harmonia
Pour PLUS d’informations sur cette déesse, voir APHRODITE

HEPHAESTUS AIME : ATHENA & GAEA

Gaea, naissance d'Erichthonius et Athéna | kylix athénien à figures rouges C5e av. J.-C. | Antikensammlung Berlin
Gaea, naissance d’Erichthonius, et Athéna, kylix athénien à figures rouges C5e av. J.-C., Antikensammlung Berlin

LOCALE : Athènes, Attique (Grèce du Sud)

Pseudo-Apollodore, Bibliotheca 3. 187 (trad. Aldrich) (mythographe grec C2nd A.D.) :
« Erikhthonios , selon certains, était le fils d’Héphaistos et de la fille de Kranaus, Atthis, tandis que d’autres disent que ses parents étaient Héphaistos et Athéna, de la manière suivante. Athéna se rendit chez Héphaistos car elle voulait fabriquer des armes. Mais celui-ci, délaissé par Aphrodite, se laissa exciter par Athéna, et se mit à la poursuivre alors qu’elle le fuyait. Lorsqu’il la rattrapa avec beaucoup d’efforts (car il était boiteux), il essaya de la pénétrer, mais elle, modèle de maîtrise virginale de soi, ne le laissa pas faire ; ainsi, lorsqu’il éjacula, son sperme tomba sur sa jambe. Athéna, révulsée, l’essuya avec de la laine qu’elle jeta par terre. Et comme elle s’enfuyait et que le sperme tombait sur la terre, Erikhthonios naquit. »

Callimaque, Hécale Fragment 1. 2 (du papyri) (trans. Trypanis) (poète grec C3rd B.C.) :
« Pallas l’a déposé , l’ancienne semence d’Héphaistos dans la poitrine, jusqu’à ce qu’elle mette un rocher à Akte (attika) pour les fils de Kekrops ; une naissance mystérieuse et secrète, dont je n’ai ni connu ni appris la lignée, mais ils ont eux-mêmes déclaré, selon le rapport parmi les oiseaux primitifs, que Gaïa (la terre) l’a enfanté à Héphaistos. »

Pausanias, Description de la Grèce 1. 2. 6 (trad. Jones) (carnet de voyage grec C2ème A.D.) :
« Les hommes disent qu’Erikhthonios n’avait pas de père humain, mais que ses parents étaient Héphaistos et Ge (Terre). »

Pausanias, Description de la Grèce 1. 14. 6 :
« Au-dessus du Kerameikos . … est un temple d’Hephaistos. Je n’ai pas été surpris que près de lui se dresse une statue d’Athéna, car je connaissais l’histoire d’Erikhthonios. »

Pausanias, Description de la Grèce 3. 18. 13 :
« On y représente aussi . . . Athéna fuyant Héphaistos, qui la poursuit. »

Pseudo-Hyginus, Fabulae 166 (trad. Grant) (mythographe romain C2nd A.D.) :
« Lorsque le père Liber l’eut ramené ivre au conseil des dieux, il ne put refuser ce devoir filial…. Il obtint alors de Jove la liberté de choisir, pour obtenir d’eux tout ce qu’il voulait. C’est ainsi que Neptunus, parce qu’il était hostile à Minerve, incita Volcanus à demander Minerve en mariage. Cela lui fut accordé, mais Minerve, lorsqu’il entra dans sa chambre, défendit sa virginité par les armes. Pendant qu’ils luttaient, une partie de sa semence tomba sur la terre, et de celle-ci naquit un garçon dont la partie inférieure du corps avait la forme d’un serpent. Ils l’appelèrent Erichthonius, car eris en grec signifie « lutte » et khthon signifie « terre ». Comme Minerve s’occupait secrètement de lui, elle le confia dans un coffre à Aglaurus, Pandrosus et Herse, filles de Cecrops, pour qu’ils le gardent. »

Pseudo-Hyginus, Astronomica 2. 13 :
« Euripide donne le récit suivant de sa naissance. Volcanus , enflammé par la beauté de Minerve, la supplia de l’épouser, ce qui lui fut refusé. Elle se cacha dans le lieu appelé Hephaestius, à cause de l’amour de Volcanus. On raconte que Volcanus, l’ayant suivie, essaya de la forcer, et que, plein de passion, il essaya de l’embrasser, mais qu’il fut repoussé, et qu’une partie de sa semence tomba sur le sol. Minverva, saisie de honte, répandit avec son pied de la poussière sur le sol. De là naquit le serpent Erichthonius, qui tire son nom de la terre et de leur lutte. Minerve l’aurait caché, comme un objet de culte, dans un coffre. Elle apporta le coffre aux filles d’Erechthée et le leur donna à garder, leur interdisant de l’ouvrir. »

Ovide, Métamorphoses 2. 759 ff (trad. Melville) (épopée romaine C1st B.C. à C1st A.D.) :
« Le petit garçon, l’enfant du grand Volcanus, le bébé qu’aucune mère n’a porté. »

Cicéron, De Natura Deorum 3. 22 (trad. Rackham) (rhétoricien romain C1st B.C.) :
« Volcanos . . était réputé être le père par Minerve de l’Apollon dit par les historiens anciens être la divinité tutélaire d’Athènes. »

Pour PLUS d’informations sur cette déesse voir GAIA

HEPHAESTUS AIME : AGLAEA

LOCALE : Mont Olympos (Maison des Dieux)

Hésiode, Théogonie 945 et suivants (trad. Evelyn-White) (épopée grecque C8e ou 7e av. J.-C.) :
« Et Héphaistos, le célèbre Boiteux (agaklytos Amphigueeis), fit d’Aglaé, la plus jeune des Kharites, sa plantureuse épouse. »

Homer, Iliade 18. 136 ff (trad. Lattimore) (épopée grecque C8e av. J.-C.) :
« Kharis au voile brillant la vit s’avancer, elle, la belle déesse que le célèbre manchot avait épousée. Elle s’approcha, lui prit la main, l’appela par son nom et lui parla :  » Pourquoi, Thétis aux robes claires, es-tu venue chez nous maintenant ? Nous t’honorons et t’aimons, mais tu n’étais pas venue depuis longtemps. Mais entre avec moi, afin que je mette le divertissement devant toi.’
Elle parla, et, brillante parmi les divinités, fit avancer le chemin et fit asseoir Thétis dans une chaise ouvragée et splendide avec des clous d’argent, et sous laquelle il y avait un pouf. »

Pausanias, Description de la Grèce 9. 35. 4 (trad. Jones) (Travelogue grec C2nd A.D.) :
« Homère, lui aussi se réfère aux Kharites (Grâces), en fait une épouse d’Héphaistos, lui donnant le nom de Kharis. »

Pour PLUS d’informations sur cette déesse voir AGLAIA

HEPHAESTUS AIME : PERSEPHONE

LOCALE : Mt Olympos (Maison des Dieux)

Nonnus, Dionysiaca 5. 562 ff (trans. Rouse) (épopée grecque C5 A.D.) :
« Tous ceux qui habitaient Olympos étaient ensorcelés par cette seule fille, rivaux dans l’amour pour la jeune fille mariable, et offraient leurs dots pour une mariée non souillée. Hermès… offrit son bâton pour orner sa chambre. Apollon a produit sa harpe mélodieuse comme cadeau de mariage. Arès a apporté une lance et une cuirasse pour le mariage, et un bouclier comme cadeau de mariage. Le Lemnien Héphaistos tendit un curieux collier aux multiples couleurs, de fabrication récente et respirant encore la fournaise, pauvre clochard ! Car il avait déjà, bien qu’à contrecœur, rejeté son ancienne épouse Aphrodite, lorsqu’il l’avait vue se déchaîner avec Arès…. . . »

Pour PLUS d’informations sur cette déesse, voir PERSEPHONE

SOURCES

GREEK

  • Homer, L’Iliade – Épopée grecque C8e av. J.-C.
  • Homer, L’Odyssée – Épopée grecque C8e av.C.
  • Hésiode, La Théogonie – Épopée grecque C8e – 7e av. J.-C.
  • Platon, La République – Philosophie grecque C4e av. J.-C.
  • Apollodore, La Bibliothèque – Mythographie grecque C2e av. J.-C.
  • Apollonius Rhodius, Les Argonautiques – Épopée grecque C3e av. J.-C.
  • Callimaque, Fragments – Poésie grecque C3e av. J.-C.
  • Pausanias, Description de la Grèce – Récit de voyage grec C2e av.D.
  • Philostrate, Vie d’Apollonios de Tyane – Biographie grecque C2e A.D.
  • Quintus Smyrnaeus, Chute de Troie – Épopée grecque C4e A.D.
  • Nonnus, Dionysiaca – Épopée grecque C5e A.J.-C.

ROME

  • Hyginus, Fabulae – Mythographie latine C2e A.D.
  • Hyginus, Astronomica – Mythographie latine C2e A.D.
  • Ovide, Métamorphoses – Épopée latine C1st av.C. – C1st A.D.
  • Virgile, Énéide – Épopée latine C1st B.C.
  • Virgile, Géorgiques – Bucolique latine C1st B.C.
  • Cicéron, De Natura Deorum – Rhétorique latine C1st B..C.
  • Sénéque, Phèdre – Tragédie latine C1st A.D.
  • Statius, Thébaïde – Epopée latine C1st A.D.
  • Statius, Silvae – Poésie latine C1st A.D.

BYZANTINE

  • Suidas, Le Suda – Lexique grec byzantin C10e A.D.

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie complète des traductions citées sur cette page.