Accord sur les cotisations APA/CPA
Proposition de l’APA de modifier ses accords sur les cotisations avec les associations fraternelles : Implications pour les membres de la SCP
(21 janvier 2011) : Depuis de nombreuses années, la Société canadienne de psychologie (SCP) et l’American Psychological Association (APA) ont conclu une entente sur les cotisations. Un psychologue résidant au Canada qui était membre de la SCP pouvait adhérer à l’APA à 50 % du taux de cotisation de l’APA. En août 2010, la SCP a reçu une lettre de l’APA nous informant qu’elle avait l’intention de soumettre une proposition à son Conseil des représentants (CdR) pour mettre fin à cette entente. Le CdR recevra et votera sur cette proposition lors de sa réunion de février 2011 à Washington.
L’APA propose d’accorder à toutes ses associations fraternelles le même accord de cotisation, ce qui ne représentera qu’une réduction de 25 $ de la cotisation. Pour les membres canadiens de la SCP, cela signifie que la cotisation à l’APA passera de 143,50 $ à 262 $ (287 $ moins la réduction de 25 $). Il n’y aura pas de réduction sur d’autres frais comme l’évaluation de la pratique de l’APAPO pour les psychologues qui sont autorisés et engagés dans la prestation de services psychologiques (http://www.apa.org/membership/member/index.aspx). Les frais d’adhésion à part entière de la SCP sont de 250 $ (plus TVH).
Préoccupations de la SCP avec la proposition de l’APA : L’APA a informé la SCP de la proposition de remplacer l’entente actuelle sur les cotisations en août 2010, moment où nous avons immédiatement communiqué nos préoccupations à la gouvernance et aux cadres supérieurs de l’APA.
Nos principales préoccupations sont les suivantes :
- Nous comprenons et respectons le besoin des psychologues canadiens de se joindre aux associations municipales, provinciales/territoriales, nationales et internationales de psychologie de leur choix. Nous comprenons que l’adhésion à l’APA a de la valeur pour de nombreux membres de la SCP et nous ne voulons pas qu’ils perdent l’avantage de la réduction de 50 % de la cotisation à l’APA.
- Nous comprenons de l’APA qu’un désir d’équité (c.-à-d. promulguer le même accord de cotisation avec toutes les associations fraternelles) a été l’impulsion pour la proposition de remplacer l’accord de cotisation existant. Mais les questions d’équité doivent être examinées au cas par cas. La relation entre la SCP et l’APA est unique parmi les organismes de psychologie. Les 31 membres inauguraux de l’APA en 1892 comprenaient des universitaires d’universités américaines et canadiennes. L’APA et la SCP sont les descendants de la première génération de ce qui était essentiellement une association nord-américaine de psychologie. Aujourd’hui, la relation entre la SCP et l’APA bénéficie de deux protocoles d’entente (un au niveau organisationnel et un autre régissant l’accréditation) ainsi que d’un partenariat de publication (l’APA publie nos trois revues sur lesquelles nous conservons le droit d’auteur et le contrôle éditorial).
- Nous comprenons également de l’APA que des considérations économiques ont motivé la modification proposée de l’accord sur les cotisations. Nous sommes conscients que l’accord de cotisation proposé a le potentiel de rapporter à l’APA environ 129 000 $ en cotisations supplémentaires, mais seulement dans l’hypothèse où tous les membres actuels de la SCP qui sont également membres de l’APA conservent leur adhésion à l’APA. Nous sommes d’avis que, face à ce qui sera en fait une augmentation de 118,50 $ de leur cotisation de base à l’APA, les membres seront perdus. Les commentaires que nous avons reçus à ce jour nous suggèrent que même si les membres souffriront de la modification de l’entente sur les cotisations, ce ne sera pas, ou seulement, les membres de la SCP. Cette proposition fera en sorte qu’il n’y aura pas moins de membres de la CPA en provenance du Canada et, à moins que plus de la moitié des membres de la SCP choisissent de demeurer membres de la CPA, il en résultera une perte financière pour la CPA également.
- L’accord de cotisation proposé a le potentiel d’infliger de graves difficultés économiques à la SCP. Les quelque 1 100 membres de la SCP qui sont également membres de l’APA représentent 15 % des membres de la SCP. L’augmentation proposée de la cotisation à l’APA pourrait bien obliger un certain nombre d’entre eux à faire un choix d’adhésion pour des raisons économiques. Bien que nous aimerions présumer que les psychologues canadiens conserveront leur adhésion à leur propre association nationale, nous devons prévoir que certains ne le feront peut-être pas. L’APA est et sera toujours l’association la plus importante et la mieux dotée en ressources. En ce qui concerne la valeur et les avantages de l’adhésion, la SCP aura toujours du mal à concurrencer ce que l’APA peut offrir en vertu de sa seule taille. Même si la SCP conservait les deux tiers de ces 1 100 membres, elle subirait un sérieux coup économique de plusieurs dizaines de milliers de dollars. En tant qu’association largement axée sur les cotisations des membres, ce n’est pas une perte que nous pouvons absorber rapidement.
- L’accord proposé sur les cotisations est susceptible d’être économiquement préjudiciable à la SCP, mais à aucune des autres organisations fraternelles de l’APA. Compte tenu de la relation unique et de l’histoire commune entre la SCP et l’APA, l’entente actuelle sur les cotisations est plus généreuse que celle que l’APA a avec d’autres organisations. Par conséquent, alors que la modification de cet accord pourrait nuire à la SCP sur le plan économique, les autres organisations ne risquent pas d’être touchées de la même manière. Elles peuvent accepter l’accord de cotisation proposé comme un simple exercice d’équité et, en fait, connaître une augmentation de leurs adhésions en vertu d’un nouvel accord de cotisation avec l’APA.
- Nous sommes préoccupés par la façon dont l’accord de cotisation proposé a été imposé. Compte tenu de notre histoire commune et de la relation spéciale de longue date entre l’APA et la SCP (par exemple, scellée par deux protocoles d’entente), et parce que le changement proposé a le potentiel d’un impact économique important sur la SCP, il aurait été dans l’intérêt de l’APA d’entamer des discussions avec nous au sujet de l’entente sur les cotisations avant d’aviser le président du plan pour la modifier. L’accord sur les cotisations est un accord entre deux parties et, en tant que tel, nous croyons que tout changement à cet accord justifie une discussion entre les deux signataires de l’accord avant qu’une partie ne prenne la décision de le changer.
Ce que la SCP a fait pour répondre à ces préoccupations ? En plus de faire part de nos préoccupations décrites ci-dessus aux dirigeants de l’APA, la SCP :
- a partagé nos préoccupations avec les psychologues canadiens qui siègent au CdR de l’APA pour représenter les psychologues de leurs juridictions respectives qui sont membres de l’APA (Québec, Ontario, Nouvelle-Écosse, Alberta, Manitoba et Colombie-Britannique).
- est en train de partager nos préoccupations avec l’ensemble des membres du CdR en les affichant sur le listerv du CdR. Nous prévoyons de nous rendre à Washington pour assister à la réunion du CdR de février 2011, où nous nous adresserons :
- aux caucus de l’APA qui se réunissent avant la réunion
- à l’ensemble du CdR, lorsqu’il est en session et que la proposition est inscrite à l’ordre du jour de leur réunion de février.
En plus de partager nos préoccupations comme indiqué ci-dessus, et de demander au CdR de ne pas soutenir la proposition, s’il semble que la proposition sera acceptée par le CdR, nous allons demander que sa mise en œuvre soit reportée de 2012 à une année ultérieure afin que nous puissions planifier toutes les implications de la fin de l’accord sur les cotisations dont de nombreux psychologues canadiens ont bénéficié.
La SCP compte sur votre soutien continu. La représentation au nom de la psychologie canadienne – que ce soit pour la science ou la pratique – est entreprise par la SCP et par les associations provinciales de psychologie. La SCP ne peut y parvenir sans votre appui continu. En plus de nos activités phares qui comprennent nos 3 revues évaluées par les pairs et notre bulletin trimestriel, le congrès annuel et notre programme d’agrément (visitez www.cpa.ca), voici quelques points saillants des activités et des succès récents liés à la science et à la pratique.
Premièrement parmi ceux-ci, et le plus pertinent à la proposition de l’APA, est que la SCP est au milieu de négociations avec les publications de l’APA afin d’obtenir l’accès à la totalité des bases de données de l’APA pour les psychologues canadiens à un taux comparable à celui accordé aux membres de l’APA sans l’exigence de l’adhésion à l’APA. Si tout va bien, nous prévoyons de promouvoir et de mettre à l’essai l’accès aux bases de données de l’APA en février/mars 2011 pour tous les psychologues canadiens – gratuitement pendant un mois, puis à un tarif comparable à celui mentionné. Cet accès sera une valeur ajoutée importante pour les praticiens qui travaillent en dehors des universités ou des hôpitaux universitaires et qui n’ont pas d’accès institutionnel à ces bases de données. Ce sera également une valeur ajoutée pour les chercheurs qui peuvent travailler dans des environnements non universitaires qui ne sont pas des abonnés institutionnels aux bases de données de l’APA.
Les autres activités mises en évidence par l’ACP comprennent :
- Par l’intermédiaire de son directeur général et de son directeur général adjoint, l’ACP siège et/ou préside un certain nombre de comités nationaux sur la santé et la science. Il s’agit notamment du Groupe d’intervention action santé, de l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale, de la Table sur la santé mentale, du Consortium canadien de recherche, de la Coalition canadienne pour la santé publique au 21e siècle et du Consortium consultatif national d’urgence psychosociale, pour n’en nommer que quelques-uns. Ces alliances nationales de scientifiques et de praticiens en psychologie et dans des disciplines collégiales sont des groupes de pression extrêmement importants et efficaces pour la santé et le bien-être du Canada. Notre participation à ces alliances place la science et la pratique de la psychologie sur la carte et au menu lorsque les soins de santé et la recherche au Canada sont discutés et planifiés.
- Invitations et participation à des mémoires et à des prises de position présentés aux comités de la Chambre des communes et du Sénat et aux ministères de la Santé publique et de la Justice sur un certain nombre de questions et de sujets d’intérêt public qui sont directement liés à l’expertise de la psychologie, comme le traitement de l’autisme, le mariage entre personnes de même sexe, la santé mentale en milieu de travail et le rôle des facteurs psychologiques dans la santé, pour n’en nommer que quelques-uns.
- En 2010, la SCP a lancé une Direction de la pratique dont le Conseil est composé de représentants des associations provinciales et territoriales de psychologie du Canada. La Direction, dont les activités sont financées par la SCP avec les contributions des associations provinciales et territoriales de psychologie, est une alliance interjuridictionnelle d’associations de psychologie qui se réunissent sur des sujets d’intérêt commun. En 2010, la Direction a retenu les services d’un consultant en relations publiques pour l’aider à élaborer certains messages pour tous les niveaux de gouvernement concernant l’accès aux services psychologiques. D’autres activités de la Direction comprennent le partage et l’accueil d’information et d’initiatives liées à la pratique à travers le Canada, la consultation et l’aide offerte aux juridictions sur des questions particulières de préoccupation de la pratique, et la formation en représentation pour les leaders en psychologie.
- En 2009-2010, la SCP a lancé et financé une Direction de la science. Elle a un directeur à temps plein, le directeur général adjoint de la SCP (Dr Lisa Votta-Bleeker) et est conseillée par le Comité des affaires scientifiques de la SCP. Comme détaillé ci-dessous, la Direction a lancé un certain nombre d’activités et s’est engagée dans une certaine représentation réussie au nom de la science et du financement de la recherche en psychologie au Canada.
- À l’automne 2010, sous la direction de la SCP, au nom de la Table sur la santé mentale (TSM), a organisé un forum sur l’accès aux services et aux soutiens en santé mentale pour les Canadiens intitulé Quelles portes mènent à quoi ? Comment améliorer l’accès aux services de santé mentale : Obstacles, facilitateurs et opportunités pour la santé mentale des Canadiens. Ce forum, financé par Santé Canada, a accueilli des conférenciers nationaux et internationaux sur des sujets tels que les soins de santé mentale fondés sur des données probantes, le point de vue des consommateurs et l’offre fondée sur la demande, ainsi que la façon de mettre en place des services afin que la bonne personne obtienne le bon service au bon moment et au bon endroit. Le compte rendu du forum (qui comprendra une analyse et des recommandations sur la façon de fournir un meilleur accès aux soins de santé mentale nécessaires pour les Canadiens) sera mis à la disposition de Santé Canada et sur le site Web de la SCP à l’hiver 2011.
- Depuis juin 2010, la SCP est en discussion avec le Conseil du Trésor en ce qui concerne ses initiatives de gestion de l’invalidité (des articles dans la presse populaire ont indiqué que 40 % des demandes d’invalidité à la fonction publique fédérale sont pour des conditions de santé mentale) ainsi que la couverture des services psychologiques dans le cadre des régimes d’assurance-maladie complémentaire. Des plans sont en cours pour développer une stratégie de plaidoyer avec le gouvernement qui soutient une meilleure couverture pour les services psychologiques tout en fournissant également une assistance aux employeurs intervenants sur l’identification et la gestion des problèmes de santé mentale en milieu de travail.
- La CPA a articulé des préoccupations concernant le besoin d’améliorer les processus pour soutenir l’Accord sur le commerce intérieur (ACI) dans la mesure où il a un impact sur les professions de la santé du Canada – des préoccupations partagées par plusieurs groupes de fournisseurs de soins de santé du pays. Ces préoccupations ont été partagées avec Industrie Canada, le Lobby d’action sur la santé, les membres de la SCP ainsi que les organismes de réglementation de la psychologie au Canada. Cliquez ici pour la réponse de la SCP à la demande de rétroaction de l’Ordre des psychologues de l’Ontario sur ses modifications réglementaires proposées liées à l’ACI http://www.cpa.ca/cpasite/UserFiles/Documents/Practice_Page/cpo_ait.pdf
- De 2009 à 2011, la SCP est financée par l’Agence de la santé publique du Canada pour mettre sur pied un réseau électronique de pratique des psychologues praticiens afin de nous permettre de recueillir des données sur les caractéristiques démographiques et de pratique des psychologues du Canada et sur les caractéristiques démographiques et cliniques des clients qu’ils traitent. Les rapports à ce jour se trouvent à l’adresse http://www.cpa.ca/practitioners/surveillanceandsurveys/
- Au nom du Lobby d’action sur la santé, la SCP avec le cochercheur principal et le président sortant de la Section de la psychologie industrielle et organisationnelle de la SCP, le Dr Peter Hausdorf, a présenté une proposition à Santé Canada pour élaborer un moyen durable d’évaluer la santé liée au travail de la ressource humaine en santé du Canada.
- En 2011, la SCP affiche son rapport sur l’autorité prescriptive pour les psychologues au Canada http://www.cpa.ca/docs/File/Task_Forces/CPA_RxPTaskForceFinalReport_Dec2010.pdf
- En 2011, la SCP finance et lance deux nouveaux groupes de travail – la psychologie dans la pratique publique et la pratique fondée sur des preuves
- En 2010, la SCP a lancé son portail de recrutement de participants à la recherche (R2P2) où les membres peuvent recruter des participants membres psychologues pour leur recherche
- En 2010, La SCP a lancé son carrefour de la recherche en psychologie où les chercheurs psychologues peuvent s’inscrire dans ce répertoire de la recherche psychologique au Canada
- En 2010, la SCP a réussi à faire pression sur le CRSNG pour qu’il révise sa politique afin que les étudiants au doctorat en psychologie clinique qui font de la recherche fondamentale puissent être admissibles à une bourse du CRSNG.
La SCP est une association vitale, énergique et » incontournable » pour le gouvernement, les bailleurs de fonds et les autres chercheurs et disciplines de la santé au Canada. Pour une association de notre taille, nous avons une portée énorme et influente. La profondeur et l’étendue de la portée de la SCP, et en fait l’impact de la psychologie canadienne, dépendent de vous, les membres de la SCP. L’association est ses membres et nous espérons pouvoir compter sur votre soutien continu.
Pour de plus amples renseignements sur la proposition de l’APA ou sur toute autre activité de la SCP, veuillez communiquer avec :
Karen R. Cohen, Ph.D.
Directrice générale, SCP
[email protected]
613-237-2144, poste 344
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