Banastre Tarleton

Né à Liverpool, Tarleton va à Oxford et étudie le droit à Middle Temple. Bien que dépourvu d’éducation militaire, sa famille acheta pour lui une commission de cornet dans les 1st Dragoon Guards. Tarleton participe à la campagne de Charleston de 1776 ainsi qu’à la capture du général américain Charles Lee dans le New Jersey plus tard dans l’année. Finalement commissionné comme lieutenant-colonel, prend le commandement d’une unité composée de loyalistes connue sous le nom de Légion britannique.

Tarleton a combattu dans l’armée de Lord Charles, Cornwallis dans la campagne du Sud. Il a joué un rôle actif dans les batailles de Monck’s Corner, Charleston, Waxhaws, Camden, Fishing Creek et Blackstocks. Lors de la bataille de Waxhaws, le 29 mai 1780, les soldats continentaux ont accusé ses dragons d’avoir ignoré une reddition des Patriotes en attaquant les Américains après qu’ils aient déposé les armes. Par la suite, les Américains attribuèrent le surnom de « boucher » à Tarleton et le « massacre de Waxhaws » ou « quartier de Tarleton » à la bataille de Waxhaws, criant ce dernier comme cri de ralliement lors de la bataille de Cowpens qui suivit.

Le 17 janvier 1781, lors de la bataille de Cowpens, Daniel Morgan profita de l’agressivité de Tarleton. Morgan a employé des tactiques qui ont trompé Tarleton qui croyait que les Américains étaient en pleine retraite. Une fois que Tarleton a engagé toute sa force, les hommes de Morgan ont fait demi-tour pour contre-attaquer et les Britanniques ont été mis en déroute. L’engagement a dévasté la force de Tarleton – 100 tués, 229 blessés, 600 capturés – et a marqué le début de la fin du plan britannique de ré-annexion du Sud.

Le comportement irréfléchi de Tarleton au combat a mis à mal ses relations avec ses supérieurs qui pensaient qu’il était trop imprudent et manquait de « maturité militaire ». Après la reddition de Cornwallis à Yorktown, lorsque les dirigeants patriotes ont invité les dirigeants britanniques à dîner avec eux. Tarleton n’était pas inclus. Les Américains ont fait comprendre que cette omission était une censure délibérée pour son traitement impitoyable des soldats continentaux.

Après sa libération conditionnelle à Yorktown, Tarleton est retourné en Angleterre. Il poursuit sa carrière militaire et se lance dans la politique, devenant membre du Parlement en 1790. Il continue à recevoir des promotions militaires, d’abord comme colonel en 1790, puis, comme major général en 1794. Pendant les guerres napoléoniennes, il sert sous les ordres du duc de Wellington. En 1815, il est décoré de la baronnie, et en 1820, il est fait chevalier par le roi.