Dermatite atopique chez l’adulte

Résumé et introduction

Abstract

La dermatite atopique (DA) est une maladie eczémateuse chronique récidivante, plus fréquente chez le nourrisson et l’enfant que chez l’adulte et très rare après la quarantaine. Le diagnostic de la DA n’est pas toujours facile à établir chez l’adulte, surtout lorsque l’extension des lésions est limitée et leur distribution atypique. L’objectif de cette étude était d’examiner les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la MA chez l’adulte. Les dossiers médicaux de 332 patients consécutifs atteints de la maladie d’Alzheimer ont été examinés afin de déterminer les antécédents familiaux et personnels d’atopie, l’âge d’apparition, la morphologie et les sites de localisation des lésions de la maladie, les taux d’immunoglobuline E totale dans le sérum, les résultats du prick-test cutané et du patch-test. La présente étude a montré que la maladie est plus fréquente chez les femmes et au cours de la troisième décennie de la vie, qu’elle commence après la 18e année chez un peu moins de la moitié des patients (47,6 %), qu’elle est principalement localisée dans les flexions des membres, les paupières et la région périorale, mais aussi sur le front, les joues et la région antérolatérale du cou, où elle est principalement légère à modérée. La DA est de type intrinsèque dans 30,4 % des cas. Des réactions positives au test épicutané aux allergènes chimiques ont été observées chez 23,8 % des patients. Ces éléments sont très importants, car ils peuvent influencer les choix professionnels et le développement de la dermatite des mains.

Introduction

La dermatite atopique (DA) est une maladie cutanée inflammatoire commune, chronique et récidivante, caractérisée par des lésions eczémateuses prurigineuses, réparties symétriquement dans des sites particuliers et associées à une xérose et souvent à un habitus atopique. L’atopie est une tendance personnelle ou familiale à produire des anticorps à immunoglobuline E (IgE) en réponse à de faibles doses d’allergènes (généralement des protéines) et à développer des symptômes typiques tels que l’asthme, la rhinoconjonctivite et l’eczéma ou la dermatite.

En 1983, Wüthrich a proposé de diviser les patients présentant le phénotype clinique de la DA en deux sous-types : la DA  »intrinsèque » (ou  »non allergique ») et la DA  »extrinsèque » (ou  »classique » ou  »allergique »). La DA intrinsèque (DAI) se caractérise par l’absence d’association avec d’autres maladies atopiques, des résultats négatifs au prick-test pour les allergènes courants d’inhalation et alimentaires, un taux d’IgE sérique total normal et l’absence d’anticorps IgE sériques spécifiques aux aéroallergènes et aux allergènes alimentaires courants. A l’inverse, la DA extrinsèque (DAE) est associée à une allergie aux aéroallergènes ou aux allergènes alimentaires.

La DA peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les nourrissons et les enfants. Les lésions apparaissent au cours de la première année de vie dans la majorité (au moins 60%) des cas et avant 5 ans dans 30% des cas. La maladie apparaît après l’âge de 20 ans chez seulement 2 % des patients, et elle est rare après le milieu de la vie. Cependant, la fréquence de la DA chez les adultes est beaucoup plus élevée car les lésions cutanées ne s’améliorent pas avec le temps chez 30 à 60 % des nourrissons ou des jeunes enfants. L’incidence de la DA a augmenté au cours des trois ou quatre dernières décennies, en particulier dans les classes sociales supérieures et dans les pays à plus fort développement économique. On estime que 10 à 15% des enfants vivant dans les régions industrialisées et 2 à 10% des adultes sont touchés par la DA.

Le diagnostic de la DA est généralement clinique, mais le diagnostic n’est pas toujours facile chez l’adulte, notamment lorsque l’extension des lésions est limitée, lorsque la répartition des lésions est atypique, lorsque les signes mineurs d’atopie cutanée ne sont pas présents et lorsque les manifestations atopiques muqueuses ne sont pas associées. Dans de nombreux cas, les critères diagnostiques les plus couramment employés (tels que ceux de Hanifin et Rajka et ceux du UK Working Party) ne peuvent être satisfaisants, notamment lorsque la DA débute alors que le patient a plus de 18 ans.

Le but de cette étude prospective était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la DA de l’adulte.